Mont-Valerien

Mont-Valerien

François Molet (1905 -1942) Mont-Valérien


Emile Molet Emile François Amédée Molet

https://mont-valerien.blog4ever.com/

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emile_Molet

 

FRANCOIS Emile AMEDEE Molet

 
 
Emile Molet
Emile François Amédée Molet
Image illustrative de l'article Emile Molet

Naissance
Beaurevoir (AisneFrance)
Décès  (à 37 ans)
Mont-Valérien (SuresnesHauts-de-SeineFrance)
Origine Drapeau de la France France
Arme 5e compagnie du 28e Régiment Régional de Garde
Grade Sergent-chef
Années de service 1939-1940
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Massacre d'Abbeville

Emile "François" Molet, né à Beaurevoir dans l'Aisne, le  et exécuté par les allemands au Mont-Valérien, le , est un militaire français de la Seconde Guerre mondiale. Il était sergent-chef au sein de la 5e compagnie du 28e Régiment Régional et fut l'un des protagonistes, le , de l'exécution sommaire de 21 détenus transférés depuis la Belgique à Abbeville. Cet épisode est connu sous le nom de massacre d'Abbeville1,2,3.

 

 

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Emile Molet est né à Beaurevoir dans une famille d'exploitants agricoles. En 1925, il effectue son service militaire à Mayence au sein de la quatrième batterie du 313e régiment d'artillerie. Il est promu brigadier puis est affecté au 305e régiment d'artillerie à pied. Le , il est maréchal-des-logis. Il est démobilisé le  et reprend son activité de cultivateur dans l'exploitation familiale. Le , il épouse Paule Boulanger, le couple aura quatre enfants3.

Durant la drôle de guerre, il est affecté à la Ligne Maginot avec le grade de sergent-chef de réserve. En , il rejoint la 101e batterie du 2e dépôt à Abbeville puis la 1re batterie, 5e compagnie, dernière unité du 28e Régiment Régional de Garde. Sous les coups de butoir allemands, l'armée française est proche de la débâcle3.

Dans la nuit du 19 au , trois autocars arrivent de Belgique via Dunkerque et Béthune à Abbeville. À bord des véhicules, un contingent de 78 détenus arrêtés administrativement par les autorités belges en raison de leurs accointances probables avec les allemands et transférés depuis l'ancienne prison de Bruges vers la France. L'information se répand, il s'agit d'un convoi d'espions. L'armée française est sur le point de décrocher face à l'avancée allemande. Par commodité, les détenus sont enfermés pour la nuit sous le kiosque. Le lendemain matin, le capitaine Marcel Dingeon donne oralement l'ordre au sergent-chef Emile Molet de les exécuter tousNotes 1. Lorsque René Caron arrive sur place, les exécutions par groupes de trois ont déjà débuté, le lieutenant Caron laisse faire et selon la presse collaborationniste de l'époque, y prend même une part active4,5. Tandis que 21 personnes dont une femme ont déjà été passées par les armes, le lieutenant Jean Leclabart arrive à son tour avec l'ordre de retraite au sud de la Somme. Il s'interpose et exige de voir l'ordre écrit d'exécution que personne ne peut produire. « êtes-vous devenus fous? » s'écrie-t-il mettant un terme aux exécutions sommaires6,3.

En , Emile Molet est arrêté par des enquêteurs du SIPO-SD de Bruxelles qui veulent faire toute la lumière sur les mauvais traitements subis par Léon Degrelle à Béthune et sur l'exécution sommaire des "espions belges". Il est incarcéré à la prison d'Amiens puis transféré à la prison de Fresnes. Le , il comparait au côté de René Caron, son supérieur direct, devant le conseil de guerre allemand du Groß-Paris. Les deux hommes sont condamnés à mort pour mauvais traitements infligés à des prisonniers et meurtres. Ils sont exécutés au Mont-Valérien, le 3. Passé en zone libre, Marcel Dingeon s'était suicidé et était mort à l'hôpital militaire de Pau, le 7,2.

Emile Molet est tout d'abord inhumé au cimetière d'Ivry-sur-Seine puis sa dépouille est transférée au cimetière de Beaurevoir, le .

Lettres d'adieu[modifier | modifier le code]

Reconnaissances[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1.  "Ne sachant que faire, je les ai fait bousiller" (Alain de Benoist, Trentième année, Éditions du Labyrinthe, 1998, 158 pages)

Références[modifier | modifier le code]

  1.  Carlos H. Vlaemynck, "Dossier Abbeville: arrestaties en deportaties in mei 1940", Davidsfonds, 1977, 424 pages
  2. ↑ a et b Mémoire des hommes [archive]
  3. ↑ abcd et e Le Maitron, Dictionnaire biographique, Les fusillés 1940 - 1944 [archive], janvier 2014
  4.  Le matin, 11 avril 1942, no 21148
  5.  Ouest-Eclair, 11 avril 1942, no 16517
  6.  « Quelques points d'histoire "oubliés" : Le kiosque d'Abbeville » [archive], sur francaislibres.net (consulté le 15 juillet 2016) : « Le lieutenant Jean Leclabart du 28e RR qui lui aussi passait par là et qui connaissait le règlement militaire s'exclame: "Mais enfin, êtes-vous devenu fou?" et demande l'ordre d'exécution. Comme personne ne peut montrer un tel ordre, il fait arrêter le massacre. »
  7.  Maurice de Wilde, België in de Tweede Wereldoorlog. Deel 5: De kollaboratie [archive]. DNB/Uitgeverij Peckmans, Kapellen 1985

28/07/2017
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